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La nouvelle série événement de TF1 avec Thomas Jouannet : Prométhée

Dernière mise à jour : 28 févr. 2023


Thomas Jouannet
© Françoise Benoit

Après le succès de Plan B, Christophe Campos revient sur TF1 avec Prométhée. Cette nouvelle série fantastique est portée par Thomas Jouannet, qui interprète le rôle d'un père qui a perdu sa fille. Le réalisateur et son acteur principal sont venus présenter les deux premiers épisodes à Menton, projetés en exclusivité lors d'une avant-première pour l'ouverture du Festival International du Film Fantastique. Je vous dirai à la fin de cet article si Prométhée vaut le coup d'être regardée ou non. Le lendemain, j'ai retrouvé Thomas Jouannet pour l'interviewer, en espérant en savoir plus sur cette nouveauté qui sera diffusée à partir du 16 mars.


On a compris lors de la projection que Prométhée est une jeune femme avec des pouvoirs. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce scénario ?

"Justement c'est une série fantastique, mais le fantastique monte progressivement. Au départ, il y a un mélange avec du polar. On rentre dans le fantastique sans s'en rendre compte. C'est ça qui m'a beaucoup plu. Il y a beaucoup de personnages. C'est un puzzle qui se construit. Au début on se demande qu'est-ce qu'il se passe, où est-ce qu'on nous emmène. Je trouve qu'on est embarqués d'épisode en épisode."


Quand cette mini série sera-t-elle diffusée sur TF1 ?

"En 2023."


Dans Prométhée, votre personnage a perdu sa fille 2 ans auparavant. Ca ne le déroute pas de croiser le chemin de cette jeune femme ?

"Si, parce que c'est une jeune fille qui a l'âge qu'avait sa fille au moment de sa disparition. C'est très troublant et perturbant pour Charles."


Elle lui fait penser à sa fille ?

"Evidemment, il y a un parallèle forcément. En plus, très vite il a l'impression que sa femme (jouée par Marie-Josée Croze) fait un transfert sur Prométhée. Ca l'angoisse de tout d'un coup revivre ça, d'une manière presque artificielle, avec cet enfant qui arrive dans leur foyer et qui prendra la place de leur fille. Il ne le veut surtout pas."


Justement on voit que sa femme a un lien particulier avec Prométhée. Elle lui fait confiance, donc on peut penser qu'elles ont une connexion, ou que Prométhée communique avec sa fille ?

"C'est votre interprétation, peut-être. Je ne peux pas vous donner de réponse. (Rires) Vous croyez que je vais divulgacher, comme disent les canadiens."


Vous ne pouvez pas non plus nous dire si l'âme de Léa Vasseur s'est transférée ?

"Je ne sais pas je ne l'ai pas vu. Je n'ai vu que les deux premiers épisodes comme vous. Je n'ai pas lu non plus le scénario, j'ai bossé comme ça à l'instinct. On me disait vas-y tu joues ça, je joue ça paf ! Je n'en sais rien."


Donc on n'en saura pas plus sur les prochains épisodes.

"Non je suis désolé, mais ça me fait plaisir parce que vous avez envie de savoir. C'est le but recherché."


C'est très prenant. Lorsqu'on arrive à la fin d'un épisode, on a vraiment envie de voir celui d'après.

"C'est ce que j'ai ressenti en lisant le scénario."


L'attente va être très longue.

"Oui pour moi aussi, parce que je n'ai pas vu la suite donc j'ai hâte."


Qu'est-ce que ça fait de présenter une série à un festival ?

"Ca fait plaisir d'être choisi. On est déjà choisis par un festival donc ça veut dire qu'à priori en pré-sélection ça a plu. On est fiers, parce que souvent les séries qui passent sur les plateformes ou à la télé n'ont pas une durée de vie exceptionnelle. Ca permet de prolonger, de rencontrer les gens, un public qu'on ne voit pas d'habitude. Ca permet de voir le public, les réactions. Ca fait vivre ce travail. Une diffusion télé c'est un soir en général, après il y a les rediffusions. C'est ce côté éphémère qui est parfois un peu frustrant par rapport au travail qui a été fait par toute une équipe. Le fait d'être en festival, ça prolonge un peu l'histoire. C'est super agréable."


Savez-vous comment Prométhée a été accueillie par le public jusqu'à présent ?

"Hier en tout cas c'était très intéressant, parce que c'était le public lambda qui sera amené, j'espère, à regarder cette série et on l'entendait rire, vraiment à l'écoute, pris par l'histoire. Ca se sentait dans la salle donc c'est plutôt bien."


Le fantastique est-il un genre que vous affectionnez particulièrement ?

"Non. Pour être honnête, je lis très peu de science fiction. A une période j'ai beaucoup aimé Stephen King, des références comme Shining. Sinon, je ne suis pas spécialement fantastique. Pour moi, il faut que ça soit rattaché à quelque chose de concret et que ça parte dans le fantastique. Ca j'aime bien. Par exemple, je ne suis pas très Marvel, Star Wars. Je ne vais me faire que des ennemis, mais ce n'est pas ce que je préfère. Après dans le fantastique, on peut mettre tout dedans. C'est ça qui est génial. Quand ce genre ouvre sur plein d'autres choses c'est génial."


Puisque la série sera diffusée sur TF1, aimerez-vous tourner dans une quotidienne, comme Demain Nous Appartient ou Ici Tout Commence par exemple ?

"Non pas spécialement. J'ai des amis qui tournent dedans et qui sont très heureux. C'est un choix un peu difficile. Quelque part, ça donne une garantie de travail et en même temps après c'est toujours un peu plus difficile de pouvoir faire d'autres projets. C'est intéressant parce que tout d'un coup on va pouvoir interpréter un rôle sur la longueur, donc développer plein d'aspects du personnage, mais en même temps parfois après quelques temps, quelques années, on a du mal à partir sur d'autres projets. On est souvent pris par la série, donc c'est un peu à double tranchant. Pour l'instant, je n'en ai pas spécialement envie, mais bon on ne sait jamais."

Votre fille Chloé a joué dans le téléfilm Touchées, également diffusé sur TF1. Est-ce que vous aimerez tourner avec elle ?

"Oui, ça arrivera je pense. On va voir. On a un projet. L'année prochaine elle va faire son premier court métrage avec moi normalement. Après ça se fera ou pas, mais c'est chouette."


Préférez-vous tourner pour la télévision ou le cinéma ?

"J'ai plus d'expérience en télé. Finalement que ça soit diffusé à la télé ou au cinéma, franchement peu importe. Après ça dépend du personnage, de l'histoire, des réalisateurs avec qui on travaille et de ses partenaires. C'est ça qui compte. Au cinéma on a effectivement un peu plus de temps, mais je ne vois pas de différence."


Quel est votre genre de films/ séries préféré ?

"Je n'en ai pas. En fait je regarde tout. Il faut que ça marche en moi, que j'ai de l'émotion, que je me marre, que ça me prenne les tripes, que je sois ému, que les acteurs, l'histoire et la mise en scène me plaisent. En fait je peux partir sur n'importe quoi. Je n'ai pas vraiment un genre particulier. Il y a un truc par exemple que moi j'évite. C'est-à-dire qu'il y a tellement de séries parfois, quand on veut commencer une série qu'on a raté par exemple, dont on a beaucoup entendu parler, j'ai du mal quand je sais qu'il y a 5 ou 6 saisons. Je ne la regarde pas, je n'ai pas le temps. Je me dis que ça va être chronophage. Je ne vais rien avoir le temps de faire d'autre. Ca en général j'évite, sinon je suis partant."


Quels sont vos prochains projets ?

"J'ai fini d'écrire un scénario, maintenant je dois le vendre. Il faut que j'aille convaincre des producteurs, pour voir si ça peu intéresser du monde. C'est intéressant parce que c'est un premier scénario. J'ai besoin de savoir s'il va exister, s'il va vraiment un jour se retrouver sur un écran. C'est assez excitant.

Là je suis en train de tourner la saison 2 de la série Sophie Cross en Belgique. C'est une co-production belge, un polar.

Je participe aussi à la série Les Randonneuses qui va sortir sur TF1. Je fais juste un clin d'oeil dedans."


Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l'écriture ?

"Ca me titillait depuis un moment. Honnêtement comme beaucoup de gens, j'ai eu pas mal de temps pendant le premier confinement. Ca a démarré un peu là dessus. Comme quoi, pour certaines choses c'était pas mal."


Avez-vous aimé ça ?

"J'ai écrit avec un co-auteur et j'ai adoré ça. A deux je dois dire que c'est beaucoup plus facile, parce que ça demande une exigence de dingue. C'est vraiment agréable à deux. On peut rebondir quand on est un peu en-dessous, l'autre reprend les reines. Franchement c'est une sorte de ping-pong. C'est vraiment passionnant, infini. J'aimerais voir si ça peut exister, pour pouvoir repartir sur un autre projet."


Vous allez peut-être en écrire un deuxième alors ?

"Oui j'aimerais bien. Peut-être du fantastique, qui sait, même si ce n'est pas mon genre de prédilection."


On aura peut-être l'occasion de vous revoir un jour à Menton pour le présenter, dans plusieurs années.

"Oui c'est long. En général le chemin le plus court c'est déjà trois ans. Je touche du bois."


Christophe Campos et Thomas Jouannet
© Françoise Benoit
L'avis de la rédaction

Prométhée sera diffusée à partir du 16 mars sur TF1. Je suis très impatiente de connaître la suite de cette histoire très complexe et originale. On se prend au jeu dès les premières minutes. Lorsque le générique de fin apparaît, c'est le drame. On ne veut pas que ça s'arrête. J'avais déjà adoré Plan B, Christophe Campos m'a à nouveau conquise. Si le succès est au rendez-vous, une saison 2 est prévue. Une raison de plus de ne pas manquer l'événement de 2023.

Tout y est : des acteurs talentueux (comme Camille Lou et Odile Vuillemin également), une histoire palpitante, une atmosphère de thriller et des rebondissements. Je ne peux que vous recommander cette série qui est mon coup de cœur du festival. C'est la projection que j'ai préférée. Le jury lui a attribué 3 prix, dont le Grand Prix très convoité qui est amplement mérité.

C'était un privilège de découvrir Prométhée en avant-première et de pouvoir en discuter ensuite avec Christophe Campos et Thomas Jouannet grâce au festival de Menton.




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